La méthanisation dans le Sud-Est de la France

La méthanisation dans le Sud-Est de la France

Après nos articles faisant l’état des lieux du Nord-Est, Nord-Ouest, Centre et Sud-Ouest de la France, voici le dernier de la série avec une analyse de la méthanisation dans la zone Sud-Est française.

 

La carte ci-dessous créée par Methappro représente tous les méthaniseurs en fonction ou en projet en France métropolitaine. Les balises jaunes sont les sites en injection (production de biométhane) et les balises bleues sont les sites en cogénération (production d’électricité).

 

La zone plus particulièrement concernée par cet article est définie grossièrement par un cercle : elle comprend la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l’Est de l’Occitanie (Lozère, Gard et Hérault) et une grosse partie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (tout sauf l’Allier, la Loire et le Puy-de-Dôme que nous avons intégré dans l’article analysant la zone Centre).

 

 

Sur la zone définie, on retrouve environ 130 unités de méthanisation en fonction ou en projet (en comptant les stations d’épuration). Comparativement à des superficies similaires dans le Nord de la France, c’est très peu. La méthanisation, et notamment agricole, est en effet beaucoup moins développée dans cette zone bien qu’elle ait vocation à évoluer puisque de plus en plus de démarches se mettent en place.

 

La région de Provence-Alpes-Côte-d’Azur travaille notamment avec plusieurs partenaires dont la Chambre d’Agriculture régionale pour accompagner ce développement dans les futures années via le programme ‘Métha’Synergie’. L’objectif est de développer une trentaine d’unités (hors stations d’épuration) d’ici 2030.

Elle en compte aujourd’hui seulement 6 qui ne sont pas toutes agricoles – mais d’autres sont déjà en construction. En comptant les stations d’épuration et les sites déjà en projet, on atteint la vingtaine.

Les grandes cultures sont présentes dans la région avec un pouvoir méthanogène très intéressant, mais c’est aussi la première région de France pour la production de fruits, légumes frais et fleurs – qui malgré un pouvoir méthanogène moins important constituent des gros volumes. Globalement le potentiel de gisement est tout de même moins grand que dans des régions plus au Nord.

 

Juste à l’ouest, la Lozère, l’Hérault et le Gard suivent une dynamique similaire. La Lozère compte 3 unités (dont 2 agricoles et 1 industrielle), l’Hérault 3 unités (dont 1 agricole, 1 industrielle et 1 station d’épuration) et le Gard seulement 1 unité de station d’épuration (mais 2 sites industriels sont en projet).

 

En remontant dans l’Auvergne-Rhône-Alpes (toujours dans la zone définie en haut de cet article), la méthanisation s’est plus développée. En comptant les sites en projet, on arrive quasiment à 100 unités, dont une majorité est agricole puis industrielle.

La répartition entre unités en cogénération et en injection est à peu près identique – toujours en comptant les projets qui sont pour la grande majorité en injection.

Les deux départements qui se démarquent le plus sont l’Ain (23 unités dont 3 projets) et l’Isère (21 unités dont 7 en projet ou construction). Les deux qui au contraire en comptent le moins sont l’Ardèche et le Cantal : 5 chacun (dont 1 projet en Ardèche).

 

C’est donc bien dans ce périmètre du Sud-Est de la France que la méthanisation, notamment agricole, s’est le moins développé pour l’instant. On perçoit néanmoins des ambitions qui se dessinent pour les années à venir, avec de plus en plus d’accompagnement pour les futurs projets – malgré des départements dans lesquels les oppositions locales des riverains sont encore fortes.

Les ambitions nationales d’une meilleure gestion des déchets devraient encourager ce type d’initiative à l’avenir, ainsi que le besoin de diversifier et sécuriser les revenus des agriculteurs.

 

Industriels de la région ou d’ailleurs : si vous souhaitez revaloriser vos biodéchets en méthanisation, contactez-nous ! louis@methappro.fr

 

Les chiffres de cet article proviennent de la base de données Methappro et peuvent évoluer en fonction des critères choisis et des évolutions réelles (nouveaux projets, cessions d’unités…).  

 

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